Le choix de Sophie

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Que dire , par où commencer pour vous parler de ce film qui décrit l’indicible ?

Partons depuis le début : suite au billet de Nipette, j’ai souhaité voir Le choix de Sophie sorti en 1982 avec Meryl Streep, magistrale (ses comparses sont tout aussi talentueux mais j’ai choisi de me concentrer sur elle pour vous parler du film).

Voici la bande annonce :

Alors, comme je le disais plus haut : que vous dire ? Si ce n’est qu’on ne ressort pas indemne d’un film comme celui là ?

Attention spoiler

Stingo, un jeune auteur, arrive à New York et fait connaissance avec ses voisins, un couple formé par un biologiste juif et une Polonaise rescapée d’Auschwitz. Au fil du film, on découvre les secrets (et mensonges) de Sophie, de son père qui écrivait des essais sur la question juive (alors qu’au début on croit qu’il écrivait contre les nazis), de son envie réprimée de s’engager dans la Résistance pour… épargner ses enfants.

Car oui, dans sa vie d’avant, Sophie était maman. Et elle a été déportée avec son fils et sa fille. Alors qu’elle explique à Stingo que sa petite fut gazée à leur arrivée et que son fils fut envoyé au Kinderlagen, les flashbacks nous montrent ce qu’elle a essayé de faire pour sauver son fils (probablement en vain).

Stingo tombe éperdument amoureux de sa voisine et lui propose de l’épouser et de lui faire des enfants. Mais elle ne veut plus être mère. Et cet à cet instant que le titre de l’œuvre prend tout son sens : Sophie a du faire un choix, en arrivant au camp. On lui a demandé lequel de ses enfants serait envoyé à la chambre à gaz et elle a désigné sa fille. La scène est disponible sur youtube, j’ai fait le choix de ne pas la publier ici car elle reste pour moi insurmontable. J’ai eu envie de vomir et y repenser en écrivant ces lignes me fait monter les larmes.

Peut être parce que je suis moi même maman d’une petite fille, peut être de par mes origines, mais finalement cette scène nous touche tous de manière universelle : comment peut-on vivre après avoir envoyé son enfant dans la chambre de la mort ?

Pour ma part, j’aurais préféré nous faire fusiller tous les trois. Je n’aurais pas pu faire un choix. Mais qu’en sais-je vraiment ? C’est tellement facile de juger de l’extérieur.

Je tiens à préciser que ce billet n’avait pas vocation à être une critique détaillée du film (d’où mes raccourcis dans le récit) mais plutôt à vous livrer mon ressenti.

Je pense que je ne reverrai jamais plus. Je pense aussi que je n’en reparlerai plus. Mais je me devais de vous en parler, car il est malgré tout magnifique.

D.

 

 

 

 

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