Sur une très belle idée de Madame Parle, voici la suite que je propose à sa nouvelle, « La machine à café ».
J’en profite pour la remercier car j’avais vraiment envie d’écrire une histoire, mais pas toujours l’inspiration et là, c’était une belle occasion. Je vous invite à cliquer ici pour lire le début (et j’ajoute que je n’y suis pour rien dans le choix du prénom du collègue ^^)
Il annulait.
Encore une fois, elle allait passer à côté d’un bon moment. D’une belle rencontre. Mais elle s’aperçut qu’elle passait surtout à côté de sa vie. Tant de mecs bien laissés de côté car pas assez ceci, ou trop cela. Tellement de pervers narcissiques qui ont fait coulé ses larmes et grignoté ses heures de sommeil, quand elle cherchait à comprendre pourquoi. C’était trop pour elle : elle devait savoir et en avoir le coeur net cette fois ci.
Attrapant son smartphone pour ne pas se faire démasquer par les informaticiens du bureau, elle chercha le profil de Stéphane sur les réseaux sociaux. Et elle comprit : une jolie femme, de beaux enfants, une grande maison. Mais comment avait-elle pu y croire, ne serait-ce qu’une minute ? Alors elle prit son courage à deux mains pour répondre au mail qui lui avait fait si mal, en adoptant un ton professionnel pour ne pas laisser paraître son désarroi et sa colère :
De : Jeanne
A : Stéphane
Objet : PRIVE
Stéphane,
j’ai bien pris note de ton annulation, j’espère qu’il n’y a rien de grave.
Je te souhaite une bonne journée,
Cordialement,
Jeanne
Elle soupira longuement pour contrôler ses larmes qui voulaient déborder. Pleurer au bureau, il ne manquerait plus que ça. Maintenant, il fallait garder la tête haute lors des rdv machine à café et faire mine que tout allait bien. Peut-être même allait-elle s’inventer un amoureux fraîchement débarqué dans sa vie. Un mec super, des projets, un chat et une vie bien rangée aussi.
Soudain, elle reçu la réponse qu’elle n’attendait pas :
De : Stéphane
A : Jeanne
Objet : RE : PRIVE
Jeanne,
si, il y a quelque chose de grave : je ne peux pas déjeuner avec toi car j’ai peur de moi. J’ai peur de ce que je ferai et des conséquences. Tu es ma bouffée d’oxygène dans cette vie qui m’étouffe et je ne peux pas jouer au con.
Je te souhaite de bien choisir ta vie.
Je t’embrasse aussi cordialement que possible,
Stéphane.
Elle n’en revenait pas. La seule chose qu’elle put dire fut ET MERDE.
J’aime beaucoup ta suite, comme j’aime beaucoup le début de cette nouvelle !
Merci !!!! elle a de belles idées Manue, hein !
Carrement !!