J’aime beaucoup Alessandra Sublet. Pourquoi ? Parce qu’elle est belle (oh la vache, ça, c’est de l’argument), pétillante et surtout car elle ne se prend pas au sérieux.
J’aimerais réagir ici à l’accueil reçu par son livre T’as le blues, Baby ? chez Ruquier samedi soir.
Quelle suffisance de la part de N. Polony et Aymeric Caron !! Si la journaliste a bien vécu sa maternité dès le départ et savait comment stériliser un biberon comme couper le beurre, grand bien lui en fasse ! Quant à son collègue, qui aurait préféré lire une explication scientifique sur la dépression post partum, j’ai envie de lui dire : on s’en tape ! On veut juste qu’on nous raconte les faits concrets ! On se doute, en connaissant l’animatrice que ce ne sera pas de la grande littérature et tant mieux – on a surtout pas envie de se prendre la tête quand on pète un boulard après l’accouchement…
On m’avait offert / prêté des ouvrages sur la grossesse et la maternité et je les ai parcouru en diagonale, quand j’étais enceinte. Je me disais que j’avais le temps… Je me sentais tellement bien. Et puis le jour où je suis rentrée chez moi avec la miss, j’étais perdue. Je me revois ouvrir mon frigo en pleurant et en disant à ma BFF que j’avais peut être fait une connerie (merci pour ton oreille attentive). La période de plénitude liée à ma gestation était finie.
Je ne savais pas le moins du monde comment stériliser un bib, je paniquais car il fallait tout faire vite. Mon cerveau semblait être parti en même temps que mon placenta. Tout le monde m’assaillait de conseils bienveillants que je prenais dans le mauvais sens, pensant qu’ils me trouvaient incapable de m’occuper de ma fille. Je pleurais souvent pour rien, j’étais infecte avec mes proches.
Et un jour, à la visite des 3 mois du jour d’après, j’ai dit à la gynécologue : heuuuu… Je me sens bizarre… Je me demande si je ne suis pas dépressive en fait. Mayday !! Je suis peut être folle, vous savez !
Sa réponse m’a délivrée de mes angoisses : mais c’est tout à fait normal ! Votre corps a mis 9 mois pour faire votre enfant, il vous en faudra tout autant, voire plus, pour que tout se mette à plat. Vous n’êtes pas dépressive, vous êtes normale.
Alessandra Sublet a raison : on ne nous prévient pas. Moi même aujourd hui j’ai scotomisé certains passages à vide et serais incapable de les raconter. Alors si une nana aussi pêchue est passée par là et a le courage d’en parler sans avoir peur de passer pour plus bête qu’elle n’est (référence aux critiques pendant l’ émission), je l’en remercie.
Et j’invite Mme Polony à nous faire part de son ressenti quand son petit troisième sera là, puisqu’elle a l’air d’être bien plus forte que Mlle Sublet et moi.
D.
Allez, je me lance, son livre est top, ton article est vrai, ça fait du bien de lire des témoignages comme le tien, comme celui d’Alessandra ! Et oui, Mme Polony… en revoyant l’émission, j’avais l’impression de regarder une extraterrestre :-S
oh merci ! que ça fait plaisir les messages comme le tien !
oui j’ai trouvé Polony complètement perchée, genre « mais de quoi parle-t-on ? baby quoi ? » !
A très vite !!